Voici une petite recette facile & originale pour des déjeuners végétariens et sans gluten sur le pouce !
J’aime l’idée de petites portions qu’on peut emmener et manger un peu partout, en balade, au travail ou même chez soi, allongé dans son jardin !
J’aime aussi utiliser les produits en fonction de leur saisonnalité, mais je trouve intéressant de trouver des idées de plats intemporels, qu’on peut faire à presque chaque période de l’année. Cette recette en est un exemple parfait !
En effet, on trouve la carotte tout au long de l’année ! Ses variétés changent, mais la carotte en elle-même reste !
En avril arrivent les premières carottes nouvelles, rondes ou un peu allongées, cultivées en serres chauffées et vendues en botilllons avec les fanes. Ce sont soit les « grelots », tendres, sucrés et parfumés, soit la variété « Bellot », dont les carottes sont un peu moins fines. De mai à juin, viennent les carottes du type « nantaise », longues ou demi-longues, croquantes, cultivées sous châssis. Puis, de juin à octobre, arrivent les carottes longues ou mi-longues, cultivées en pleine terre, très bonnes si elles sont fraîchement cueillies. Enfin d’octobre à mars, on trouve les carottes d’hiver, longues et parfois grosses, de saveur moyenne, conservées en terre ou en chambre froide.
Mini historique:
La carotte est à la fois le nom de la plante potagère et celui de la racine que l’on consomme crue ou cuite. Elle serait originaire d’Asie Mineure, où elle poussait déjà à l’état sauvage il y a plus de 2 000 ans!
Les Grecs et les Romains reconnaissaient à la carotte une valeur thérapeutique (notamment pour l’acuité visuelle), mais ils ne l’appréciaient guère comme légume.
Jusqu’à la Renaissance, la carotte sauvage a une couleur blanchâtre, une peau assez coriace et un coeur fibreux. Elle n’apparaît jamais, comme toutes les « raves » (plantes cultivées pour leurs racines charnues comestibles), parmi les aliments nobles. Cependant, dès le Moyen Age elle devient un légume très consommé, comme le panais, car peu coûteux!
La carotte fut améliorée peu à peu, et des espèces cultivées furent vendues sur les marchés. Sa couleur orangée ne date que du milieu du 19ème siècle.
Nous voilà donc lancés dans une recette végétarienne !
Pour bien commencer, je vais vous présenter en quelques mots les fondements du plat végétarien, c’est à dire ce qu’on doit retrouver dans un plat de ce type pour une alimentation saine et équilibrée.
Il nous faut:
- Des fruits et légumes crus.
- Des protéines végétales, comme les céréales ou les légumineuses.
Les céréales contiennent des protéines mais la lysine, un acide aminé essentiel, leur fait défaut. C’est pourquoi on les associe aux légumineuses (lentilles, haricots blancs, rouges, noirs, pois chiche, pois cassés, fèves, soja) qui elles contiennent la fameuse lysine. Cela permet donc une meilleure assimilation des protéines complètes et accroit jusqu’à 50% la valeur des protéines absorbées. Quelle dose ? par exemple 150gr de céréale pour 50 gr de légumineuse. Saviez-vous que les pois chiches contiennent 7 fois plus de fer que le poulet et que les haricots renferment plus de phosphore que le poisson ?
- Des graines oléagineuses + des fruits secs (amandes, noisettes, pistaches, noix de cajou, sésame, tournesol, pépins de courge…et raisins secs, figues, dattes, ananas, pruneaux…) pour des protéines complètes.
- Des glucides de qualité.
Il s’agit ici de ne consommer que des aliments non raffinés, qui contiennent donc encore des minéraux pour permettre leur assimilation. Des sucres complets ou intégraux (Muscovado, Rapadura, sucre de canne complet, sucre de fleur de coco, sirop d’agave, de riz ou d’orge, sucre de fruits comme le poiret, sucre de dattes…), des céréales semi complètes (farine T80 pour le pain) donc pâtes et riz semi complets.
- Des lipides de qualité.
N’hésitez pas à mélanger les huiles ! Olive, tournesol, lin, noix.. elles ont toutes des omégas différents !
- Des épices.
En plus d’apporter couleur et goût à vos préparations, les épices aident à accélérer la digestion!
Voilà pour le topos ! Maintenant, voici la liste des ingrédients pour la recette, tous ayant une raison d’être !
Ingrédients pour environ 15 palets:
- 100 g de farine de riz –> glucides
- 50 g de flocons de pois cassés –>légumineuses
- 2 carottes, ici des carottes d’hiver!
- 1 cuillère à café bombée de cumin en poudre –>épice
- 30 g de parmesan en morceaux
- 1 poignée de noisettes entières décortiquées –> fruit sec
- 1 poignée de noisettes en morceaux
- 10 ml d’huile d’olive –> oméga 9
- 10 ml d’huile de tournesol –> oméga 6
- sel et poivre
NB.:Cette recette constitue une idée d’accompagnement ou un apéritif mais n’est pas un plat entier, c’est pourquoi on ne retrouve pas de légumes ou fruits crus.
Pour un déjeuner, accompagnez ces palets d’une salade verte ou d’une salade de tomates et d’un oeuf au plat par exemple!
La farine de riz et les flocons de pois chiche ne comportent pas de gluten ainsi l’assimilation dans l’organisme et la digestion seront plus aisés et vous ne risquerez pas d’être balloné si vous en mangez un peu trop!
La carotte, la noisette et le cumin sont une combinaison qui marche du tonnerre ! Vous verrez !
Temps de préparation: 1 heure (dont 30 minutes au frais).
Budget: 6 euros
Consignes:
Pelez et râpez les carottes. Placez-les dans un mixeur avec les autres ingrédients excepté les noisettes entières. Mixez jusqu’à obtenir une pâte homogène et épaisse.
Roulez la pâte en un long boudin d’environ 2 – 3 cm de hauteur.
Réservez la pâte au réfrigérateur au minimum 30 min pour qu’elle puisse se raffermir et développer ses arômes.
Préchauffez le four th. 6 (180°C). Chaleur tournante de préférence.
Sortez le boudin et sur un plan fariné, tranchez le en rondelles de 1 cm d’épaisseur.
Placez les rondelles sur une tôle à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé ou dans des mini moules en silicones. Disposez une noisette sur chaque palet.
Enfournez et laissez cuire une quinzaine de minutes. La noisette va se torréfier pendant la cuisson.
Laissez refroidir sur une grille, les palets durciront en séchant mais le cœur du biscuit restera moelleux. Ces biscuits se conservent un petite semaine.
0 commentaires